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TUTO : Harcèle un (enfant) autiste avec succès

par | Jan 31, 2022 | textes | 0 commentaires

Chers parents d’enfants scolarisés, je sais que vous voulez que votre enfant réussisse à l’école, et quoi de mieux pour devenir un vrai winner que de réussir son harcèlement ? Alors aujourd’hui en exclusivité sur ce site, je vous apprends à leur apprendre à harceler un enfant autiste !

Sommaire

Comment reconnaître un enfant autiste ?

Là c’est tricky ! Est-il autiste ou juste bizarre ? De toute façon on s’en fout non ? Il ne joue pas trop avec les autres, se déplace de manière étrange, il est trop intelligent, ou pas assez. Il aime beaucoup l’histoire et la géo et déteste jouer à chat. Sa place n’est certainement pas avec votre chère tête blonde, il devrait être en institution ou dans un asile, enfin n’importe où mais pas avec votre cher enfant. Il pourrait le contaminer ou le rendre bizarre aussi ! Et ça c’est inadmissible !

Donc c’est facile, dites lui de repérer un enfant un peu à l’écart, qui ne se mêle pas aux autres. Bien sûr certains autistes arrivent à se camoufler, mais leur détection nécessiterait des capacités intellectuelles que ni vous ni vos résidus n’avez, laissez tomber.

Évitez les enfants trop visiblement différents. Ces enfants là sont souvent plus surveillés, et votre plan pourrait tomber à l’eau !

Je sais qu’il peut paraître difficile de trouver la bonne cible, mais avec un peu de pratique, il va y arriver. Soyez courageux et patient, rater une éducation est beaucoup plus facile que de la réussir.

Une fois l’enfant trouvé, élaborez votre plan !

Bossez en équipe !

Harceler un enfant tout seul n’est pas drôle, et puis vous perdez la possibilité de faire de votre enfant le boss de la cour de récré. Chargez donc votre enfant de trouver 2 ou 3 copains, plus faibles que lui, et faites en sorte qu’ils le suivent. N’hésitez pas à lui inculquer le chantage à l’amitié, promettant à ceux qui refusent l’opprobre de ne plus être acceptés dans la bande !

N’allez pas au delà de 3 ou 4, au plus ils sont nombreux, au plus une voix dissonante risque de se manifester ! La dernière chose que vous souhaitez dans votre équipe est d’avoir un gamin qui soit pique la place de leader à votre chair, soit commence à dire qu’il faut laisser les autres tranquilles.

Passez à l’action !

Maintenant que vous avez la cible et l’équipe, il est temps de passer à la partie la plus drôle, faire craquer l’enfant !

Le meilleur moyen de commencer le travail de sape est d’inviter la victime à jouer. En principe, soit l’enfant autiste sera ravi que quelqu’un s’intéresse à lui, ou sera trop naïf ou timide pour dire non.

Un exemple, proposez lui de jouer à colin maillard, et profitez en pour attacher ses mains à un grillage. Une fois attaché, il suffit de lui toucher le visage, de lui faire des chatouilles, de crier dans ses oreilles.

ATTENTION : La victime pourrait dire « non » ou « arrêtez ». N’en tenez surtout pas compte !!! Il est bien connu que les autistes ne savent pas exprimer leurs émotions !

Ne faites pas durer le plaisir trop longtemps, il pourrait commencer à crier ou à s’énerver vraiment, attirant l’attention d’adultes… Jouez plutôt sur la répétition.

Faites cela à chaque récréation, pendant quelques minutes. Il faut que la victime pense que c’est tout à fait normal, et que c’est elle qui a un problème !

Maintenez la pression pendant quelques jours ou semaines. Si vous jouez bien, la victime ne dira rien, car elle pensera que le problème vient d’elle !

Et si la victime dénonce

Vous faites bien de poser la question !

Et là est l’intérêt de choisir un autiste comme cible ! Rassurez vous, vous ne craigniez rien ou presque. Il suffira de dire à votre petite merde enfant d’expliquer qu’il s’agissait juste d’un jeu. C’est pas lui qui a un problème, c’est cet autiste qui ne comprends pas les enjeux sociaux d’une cour d’école.

Et voilà, problème réglé, comment votre enfant si gentil pourrait vouloir faire du mal à un enfant handicapé ? Montrez bien votre choc. Dites bien que promis vous allez en parler avec lui !

Les parents de la victime s’entendront dire qu’il faut travailler sur les habiletés sociales de leur enfant pour qu’il s’intègre mieux. Et vous pourrez reprendre le travail tranquillement.

Et si mon gamin se fait frapper ?

C’est un risque à prendre. A trop tirer sur l’élastique il te pète à la gueule. Mais là encore, vous pouvez utiliser cet événement pour atteindre la victoire !

Dites bien que c’est scandaleux, que votre enfant a été frappé par un enfant qui a clairement un problème psychiatrique, qu’il faut absolument faire quelque chose pour protéger les autres enfants !!!

Vous avez gagné !

Bravo, après quelques semaines d’efforts, la victime ne veut plus venir à l’école. Elle fait des crises d’angoisse, à mal au ventre, pleure. Mais n’avoue pas ce qu’il s’est passé, car elle a bien intégré qu’elle était le problème. Les parents sont désespérés, tentent de mettre l’enfant à l’école à mi-temps, mais rien n’y fait. L’équipe éducative ne comprends pas, tout se passe si bien en classe. Les angoisses augmentent, l’enfant évoque le désir d’en finir avec la vie à 8 ans. VOUS AVEZ GAGNÉ ! Vous avez enfin débarrassé l’école de cet enfant si différent qui aurait pu déteindre sur le votre !

Vous avez suivi ce tutoriel à la lettre ? Votre enfant est désormais le caïd de la cour ?

Vous êtes donc une belle merde ! Et le pire, c’est que si ça se trouve, vous êtes une merde sans le savoir car vous êtes tant inattentif à votre gamin qu’il fait ça sans que vous vous en rendiez compte !

Alors commencez dès aujourd’hui à faire intégrer que, en toute circonstance de la vie, un NON est un NON et qu’il se respecte ! Qu’il soit prononcé par un garçon, une fille, autiste ou pas !

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